Si vous connaissez un peu l’agence temporelle Escape Time, vous connaissez leur time-line centrée autour de l’agent Vincent Lenoir. Et comme à chaque nouvelle salle, ou nouveau livre, on en apprend un peu plus. L’histoire globale est un petit plus pour les habitués, car aucune connaissance n’est requise pour faire la salle.
Le cimetière des sœurs Aubépine est la suite du manoir des sœurs Aubépine. On est donc passés, chronologiquement, de manoir à cimetière, c’est assez réjouissant. Nous sommes en 1938, et l’agence a reçu un appel de détresse. On va répondre. Allo ? Escape.
On pénètre donc dans le cimetière, avec des premiers secondes visuellement très riches. L’enseigne a su doser les effets visuels pour renforcer votre entrée dans une ambiance lugubre de cimetière, sans vous étouffer au passage. Quand on sait combien de salles n’arrivent pas à recréer un extérieur crédible, on salue les efforts mis en place ici.
Le début est assez calme en terme d’énigmes : rien de trop complexe, de la fouille, avec deux, trois étapes. Bref, c’est gentil. Le passage à la suite donnera lieu à une énigme assez sympathique, et assez rare.
La suite de l’aventure s’articule autour des défunts de ce cimetière, qui semblent hanter les lieux. Lieux qui, au passage, sont d’une taille assez grande, tout à fait adaptés à un groupe de 5 ou 6.
Les énigmes, elles, deviennent plus complexes : elles sont plus longues, demandent une bonne dose d’analyse et de déduction. Beaucoup de fouille visuelle, et pas mal d’occasions de louper quelque chose. On reste concentrés !
La suite, et oui encore une suite, car c’est une des forces de cette salle : elle compte beaucoup d’étapes successives et de rebondissements à des endroits où on ne l’attend pas forcément. Du coup, une impression, réelle, d’avoir accompli pas mal de choses en sortant.
Comme toute bonne salle, la fin est savamment orchestrée, visuellement et auditivement.
Bilan
Après l’excellente Mission Tokyo, Super Alpha World et on en passe, Escape Time vous propose un cimetière réussi du début à la fin.
Plus classique sur le plan des énigmes que les deux salles citées au-dessus, elle parvient à les surpasser sur le plan immersif : un extérieur parfaitement réalisé et un ensemble très abouti. La taille des lieux est également à noter. Rajoutez un bon nombre de rebondissements, des énigmes collaboratives bien pensées, un bon niveau de difficulté, et un final réussi, vous avez de quoi faire.
Pour les amateurs de frayeurs ou non, le niveau de peur monte au fur et à mesure de la salle, pour finir en beauté. Mais ce n’est pas une salle horreur pour autant, la peur ne prend pas la place du jeu.
– Un grand espace de jeu
– Une immersion aux petits oignons
– Un final au point