[Avis] One Key – Libellud – Jeu de Société

One Key est le dernier bébé de Libellud. On va vous expliquer pourquoi One Key est différent, ce qui nous a plu comme pas plu.

ONE KEY

Fiche jouabilitE

Recommandation : 80% – Ici on trouve que c’est un bon complément à un Mysterium/Shadows Amsterdam du même éditeur. On regrettera malheureusement le thème inexistant et le fait que One key ne ré-invente rien, sa mécanique n’est pas novatrice du tout. Par contre, One Key brille par ses illustrations agréables et différentes des autres de la gamme. Son format court et sa rejouabilité pour un jeu de déduction d’images sont un gros atout. Bref, si vous souhaitez un jeu de déduction d’images, mais que vous voulez de l’immersion/mécanique plus pointue, passez votre chemin. Si par contre vous souhaitez un jeu court, plaisant, facile mais rejouable et appelant quand même à la réflexion allez-y.

Hasard : 25% –  Il y en a un petit peu sur le tirage des cartes. Des cartes très proches pour certains détails vont vous désavantager. Mais globalement, One Key n’est absolument pas un jeu de hasard.

Rejouabilité : 90% – Une très bonne rejouabilité par le côté asymétrique et le nombre de cartes différentes. Aucun souci là-dessus, évitez juste de « saigner » le jeu trop rapidement et dans les mêmes configurations.

Interaction : 95% – Forcément dans un jeu coopératif, l’interaction est très forte, c’est le cœur de la mécanique. Néanmoins, un petit effet leader peut subsister, si un joueur est plus habitué que les autres.

Complexité : 45 % – One Key se joue et s’explique très rapidement. Un point positif. Néanmoins, la mécanique peut parfois faire douter et induire en erreur.

Stratégie : 10 % – Pas du tout un jeu de stratégie. C’est de la déduction d’images, on en appelle donc à la réflexion mais pas à la stratégie. Réflexion plaisante et agréable dans One Key.

Immersion : 30% – Un thème absent. Dommage. L’application aide à se mettre dans le jeu grâce à sa gestion du chrono’ en 3 minutes

Qualité du matériel (jeu) : 95% – Des illustrations superbes, originales et pleines de détails. Un thermoformage adapté et pratique, une boîte jolie. Le paravent est pratique et bien foutu (dommage qu’il soit un peu terne). On regrettera des cartes qui paraissent fragiles.

   –  26.90 € chez Philibert

Fiche jeu

Type : Coopératif / Déduction / Images – imaginaire
Nombre de joueurs : De 2 à 6
Durée : 20mn
A partir de : 9 ans
Extension(s) disponible(s) : Aucune
Support : Des cartes objets notamment. Un support/ paravent aussi.
Mécanique(s) de base : Conserver jusqu’à la fin du jeu la clé, soit la carte définie au début, grâce à  des déductions d’images.
Thème(s) : Images diverses et variées = imaginaire

But du jeu / Aperçu des règles

One Key est un jeu asymétrique. Un joueur (le meneur) se place derrière le paravent et pioche 11 cartes parmi tout le paquet. Celles-ci sont numérotées sur leur verso. Il en sélectionne une aléatoirement et note secrètement son numéro : c’est la clé que les joueurs doivent conserver jusqu’à la fin. Il révèle au centre de la table les 11 cartes sur leur recto, afin que tous puissent voir les images. Le meneur n’a pas le doit de communiquer avec les autres, ou de leur donner quelques indices que ce soient, autres que les cartes bien sûr. Le meneur pioche ensuite une carte du paquet, l’étudie et la place dans une des trois « zones d’aide » de jeu. Il y a une zone verte, une jaune et une rouge. Si une carte est dans la zone verte, ça veut dire que le meneur pense que celle-ci a un fort rapport avec la clé. Dans la zone jaune, la carte placée a un faible rapport avec la clé, et dans la zone rouge, elle n’a aucun ou presque pas de rapport avec la clé.

Ensuite le premier tour démarre (un tour dure toujours 3 minutes) : les joueurs doivent éliminer une carte qu’ils ne pensent pas être la clé (au tour deux, les joueurs devront éliminer deux cartes, au tour 3, ils enlèveront trois cartes et au dernier tour, le quatrième, ils élimineront quatre cartes, il n’en restera alors qu’une : la clé, s’ils se sont bien démerdés…).  Les joueurs s’aident de l’indice donné par le meneur pour déterminer ensemble quelle carte est éliminée. Pendant le même moment, le meneur pioche trois cartes qu’il installe derrière son paravent. Sous chaque carte il place face cachée un jeton vert, jaune ou rouge, indiquant encore une fois si la carte au-dessus a un fort/faible/aucun (respectivement) rapport avec la clé. Si au terme des trois minutes le meneur et/ou les autres joueurs n’ont pas fini leur action, la partie est finie. Si les joueurs ont éliminé la clé au terme de leur tour, la partie s’achève également. S’ils n’ont pas éliminé la clé, on passe au tour suivant. Avant de débuter le nouveau tour, le meneur retourne son paravent : les joueurs voient donc les images des trois cartes piochées et étudiées préalablement par le meneur. Ils en sélectionnent une et retournent alors le jeton dessous : ils obtiennent alors un nouvel indice pour le tour suivant, fonction de ce que le meneur leur apprend sur le rapport entre la carte sélectionnée et la clé.

 

Avis 

One Key est le dernier bébé de Libellud, le studio des jeux à interprétation d’images. Pour rappel c’est l’éditeur de l’extraordinaire Mysterium (oui n’ayons pas peur des mots) dont nous avons déjà parlé ici, comme de Shadows Amsterdam ou Dixit. Et il emploie rigoureusement la même mécanique : de la déduction à partir d’images. Alors on va vous expliquer pourquoi One Key est différent, ce qui nous a plu comme pas plu.

Commençons par sa redondance. Si vous appréciez les jeux du même éditeur que j’ai cités juste avant, la mécanique de One Key vous plaira. Mais elle est extrêmement répétitive. C’est rigoureusement la même logique : « Ah tiens ce truc-là me fait penser à ça, c’est la même couleur/forme/position/etc… ». Donc One Key ne renouvelle en rien ce style de jeu. On regrettera aussi un thème absent (on cherche une clé planquée au milieu de pleins de jouets, ouais et ?). Le jeu retourne dans l’asymétrique (comme Mysterium, = tous les joueurs n’ont pas le même rôle) après Shadows Amsterdam qui se jouait en équipe opposées, et Dixit en chacun pour sa poire. La mécanique générale n’est pas non plus forcément évidente (et c’est pour ça que malgré des illustrations tout à fait accessibles et une mécanique qui paraît très simple) : si le meneur place un indice dans le rouge, c’est que cet indice n’a aucun rapport avec la clé. On va donc chercher à enlever du jeu toutes les cartes ayant un rapport avec l’indice dans le rouge. Notre cerveau a plutôt l’habitude de l’inverse : ce qui est rouge = pas bon = à enlever. Alors que là non. Ca peut paraître évident comme ça mais en jeu avec certaines personnes, ça l’est carrément moins (oui bon avec les idiots c’est vrai).

Enfin, le jeu est fourni avec une application gratuite. Elle sert au meneur à noter sa carte, la clé (et lui permet de correctement la regarder sans se griller des autres) et gère le chronomètre à chaque tour. Justement, pendant chacun de ces tours, l’application joue de la musique classique (les férus de ce style reconnaîtront vite des morceaux connus). Une différente à chaque tour. Après on aime ou on aime pas le classique, chacun ses goûts. Par contre, on a vraiment regretté que les musiques soient toujours les mêmes. Au bout de quelques parties, on aimerait bien autre chose.

Passons sur le positif et reparlons de cette application. D’ordinaire je n’aime pas trop les applications dans les jeux de plateaux, elles ont tendance à prendre le pas sur le jeu. Ici ce n’est pas le cas. Hormis sur la redondance des mélodies, l’application est utile et agréable. Un énorme plus est le fait que les 3 minutes maximum à chaque tour ne soient pas clairement indiquées. Cela ajoute une dose de tension bienvenue. Le temps restant se manifeste par un cercle (vert au départ) et qui se jaunit/rougit vers la fin du chrono. Enfin, nous avons remarqué que la musique s’accélérait à chaque fin de tour, ce qui est assez original et plaisant. Bref, je recommande d’utiliser l’application en jouant.

Le gros point fort de One Key est son format court. Là où la plupart des autres jeux durent plus de 30 minutes, une partie de One Key, une fois les règles maîtrisées, dure à peu près 10 à 15 minutes. Ce qui permet de vite rejouer/passer à un autre jeu. Ca fait de lui un jeu facile à sortir, la mise en place, les règles et le format de jeux sont idéaux pour des parties rapides, avec des joueurs pas forcément habitués à ce format. On notera aussi une bonne rejouabilité, avec de nombreuses cartes, et donc plein de possibilités différentes. Comme d’habitude, évitez d’enchaîner les parties avec les mêmes joueurs et la même configuration.

Enfin, on soulignera des illustrations variées et plaisantes. Elles fourmillent de détails amusants. On apprécie grandement que le style graphique soit différents des autres jeux de la gamme. Cela permet de changer d’univers facilement et évite une redondance. Par contre, le format original des cartes et la qualité du papier me font craindre pour la tenue au long terme du jeu. Les cartes m’ont l’air bien fragiles… Encore une fois un thermoformage efficace et un matériel plaisant. Le paravent est ainsi bien pensé et utile.

   –  26.90 € chez Philibert

Fiche technique

Date de 1ère sortie : 2019
Auteurs : l’Atelier
Illustré par Naïade
Distribué par Libellud

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *