Majestic Escape, l’enseigne qui propose des « séances » de cinéma un peu particulières, a une programmation très éclectique : Titanic, Atlantide. Les deux premières projections étant des réussites, on vient voir leur nouveau film (oui, on parle toujours d’escape mais je pousse un peu la métaphore) : Oggy, prisonnier du temps.
Oggy est un chat dont le but est d’exterminer, par tous les moyens, des cafards. Le dessin animé fête justement ses 20 ans. L’aventure du jour pour l’équipe : après avoir déniché une machine permettant d’expulser les cafards dans l’espace-temps, Oggy s’y est lui-même envoyé. Chat-peau.
On se lance donc sur les traces d’Oggy, parce que les cafards, personne n’aime ça. Notre premier arrêt dans l’espace-temps est assez sympathique : un thème déjà réalisé ailleurs, mais dont la réalisation semble vraiment maitrisée. D’ailleurs, le début du jeu se montre réellement innovant, avec une énigme fun, et surtout très originale, jusque dans sa réalisation. Notre but est de trouver un morceau d’Oggy (ils n’ont pas rendu ça macabre). A chaque morceau trouvé, on change de lieu, et d’époque.
La transition espace-temps rend donc l’aventure assez unique, et très dynamique. Pas le temps de s’attarder dans un univers quand le suivant attend. La suite nous amène vers un thème plus rare, mais tout aussi bien réalisé. La disposition des lieux change, et donne réellement l’impression de voyager. Ici, encore de la fouille, et quelques clins d’oeil. Et des ratés pour nous, ça sent le chat-pin.
On continue vers un thème résolument futuriste, et, personnellement, mon préféré. Un visuel qui rappellera aux cinéastes-élitistes un classique du genre (phrase destinée à être condescendant pour ceux qui ne connaissent pas). Un mécanisme change également le jeu, de façon paradoxalement mineure et majeure.
Le finish est au niveau, même si plus calme et classique que le reste, pour finir en douceur après quelques durs moments de labeur.
Bilan
Plusieurs thèmes, plusieurs époques, plusieurs dispositions de salles, plusieurs types d’énigmes et de difficultés, Oggy, prisonnier du temps, est une salle résolument tournée vers l’alternance et la variété. Le résultat : une salle très complète, dont les nombreux aspects plairont au plus grand nombre.
Si l’introduction, et le dessin animé, peuvent évoquer l’enfance, l’aventure est, elle-aussi, adaptative : elle convient autant aux enfants, qu’aux adultes. Majestic adapte la difficulté, donc certaines énigmes, pour que chacun y trouve son compte. Possible donc de laisser ses cafards (enfants) la jouer seuls mais aussi d’y aller entre personnes intelligentes, le challenge est au niveau.
La qualité des décors est très bonne, et c’est surtout la diversité (oui, encore) de ceux-ci, qui donne du relief à l’aventure : des textures, des couleurs, et des ambiances variées. Les énigmes, à l’image de l’ensemble, varient entre le facile et le compliqué, tout en ajoutant des manipulations à toutes les étapes du jeu, et une fouille assez perfide.
Bref, peut-être même plus dure que les autres salles, Oggy, prisonnier du temps, est une excellente salle, et sa palette très variée de qualités lui permet d’entrer dans notre Top 10 des salles parisiennes ! Décidement, Majestic et le Top sont félins pour l’autre.
– Du fun, de la musique, de la fouille à foison
– Grosse variété dans les énigmes/ le décor/la réflexion
– Possible entre adultes, en famille ou même de lâcher les gosses à un animateur, le rêve en somme