Le Sanatorium

La Traque / La Chasse

Le trac

Le Sanatorium Hermann et sa traque jouissent d’une grosse réputation dans la région nantaise : l’expérience immersive la plus « extrême » en terme de peur. Un peu à reculons, nous arrivons donc à 20-25 minutes de Nantes, dans de grands hangars.

L’accueil est en monde colonie de vacances : c’est l’usine. On arrive à plusieurs groupes, assez nombreux, en même temps. On se fait dispatchés dans les différents jeux.

Notre maitre du jeu arrive et l’atmosphère, pour l’instant plus proche de Pierre & Vacances, s’assombrit. Nous sommes donc venus pour une expérience : c’est tout nous ça, la science d’abord.

Avant de rentrer dans un tunnel, notre maitre du jeu change de ton : cette fois pas de mystère, il va falloir survivre. On passe de l’atmosphère inquiétante à la peur. 2 lumières pour le groupe, et on rentre dans les tunnels.

Les ennuis vont commencer ici : au bout de 5 secondes, une des 2 lumières s’éteint. 1 lumière pour 4, c’est compliqué pour le dernier pour la vue, et c’est un peu dangereux (on en a fait les frais). Ce passage dans les tunnels se suffit dans son décor : de la terre, accroupi ou en rampant. On regrette une légère sous exploitation de l’endroit (aucune bande-son, notamment).

On remonte finalement à la surface pour le début de notre partie de cache-cache géant, façon mortel. Dans la pénombre, toujours aussi compliqué pour le ou les derniers d’avancer.
Si on se fait trouver par le lapin (ou le chasseur), c’est punition.

L’une d’entre elle marquera notre attention : magnifiquement mise en scène, l’ambiance et l’interaction avec l’acteur y sont très bien maitrisées. On en voudrait plus.
Mais la perte de notre seule lampe restante va marquer la fin du peu de fun qu’on l’on avait eu jusqu’ici.

Impossible de secourir notre partenaire capturé, impossible de se cacher quand l’acteur arrive, impossible de participer à l’aventure dans le noir. Malgré des appels répétés à la caméra. C’est aussi ça, de gérer plusieurs sessions en même temps. L’acteur, malgré toute sa bonne volonté, mettra bien 15 minutes à se rendre compte de la situation, qui durait déjà elle-même depuis 10 minutes.

Un temps mort fatal pour le jeu : on est complètement sortis de l’immersion, et de la peur.
Finalement, après un temps qui nous a semblés interminable, on nous redonne 2 lampes, fonctionnelles. On découvrira donc sur le tard les décors : un asile délabré. Des carreaux cassés, des bouts de tissu, des bâches en plastique. Du classique, mais dans le noir et la peur, toujours très efficace.
Néanmoins, vu le prix, et la réputation, on aurait pu imaginer beaucoup immersif, et varié, pour les décors. Du classique un peu réchauffé.

Une maitre du jeu nous accompagnera pour la partie finale du jeu : avec cette histoire de lampe, nous n’avons absolument rien fait (et pourtant, il y a pas vraiment d’énigmes à résoudre). Elle nous accompagnera pour nous montrer ce qu’on cherchait vitesse grand V. Et on loupera, manque de temps, le « cache-cache » final, la vraie traque, où celui qui est touché a perdu.

Bilan

C’est surement la plus grosse déception du voyage à Nantes, et un très beau gâchis d’une expérience qui promettait beaucoup. La déception est à mettre en rapport avec le prix : 225€ pour 4, soit 56.25€ par personne (évènement : la Chasse). Un prix très au-dessus des expériences immersives, et qui n’est, pour nous, pas justifié.

Si la présence de plusieurs acteurs successifs est réelle, ceux-ci gèrent plusieurs groupes, et cette casquette multi-tâches va être au centre du raté de notre session. Au bout de 5 secondes, une des deux lumières dysfonctionne, et un peu plus tard, plus aucune lumière pour le groupe.
Si l’aventure est volontairement sombre, avec peu de lumière pour les joueurs, elle ne joue pas dans le noir. Et pour nous, elle ne s’est pas jouée du tout.

Dommage, le problème des lampes avait été signalé la veille, et rien n’a été fait. Parfois, ça se tient qu’à un fil, ou une pile. Malgré toute la bonne volonté du maitre du jeu pour rattraper, le temps, très long, sans lumière, nous a sortis du jeu : impossible d’y participer.

On regrettera aussi le manque d’ambition dans les décors, et certains aspects de sécurité clairement mis de côté.
On ne manque pas de voir le potentiel de l’aventure : une vraie traque, un vrai jeu de cache-cache effrayant dans un lieu immense, avec des acteurs très bons.

add112
– Un potentiel peur vraiment énorme

rounded58
– Un décor basique pour un asile, peut mieux faire !

minus75
– Gestion inexistante d’un problème majeur
– Plusieurs dizaines de minutes en laissant les joueurs seuls
– Aucune sensation de jeu ou de traque, ni même de peur…

L'escapeomètre

  • Décor / immersion 20%
  • Fouille 30%
  • Énigmes 0%
  • Manipulation 10%
Le Sanatorium Hermann - L'escape game d'horreur avec Comédiens, Les loges, Montbert, France
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