L’Escapatoire est une enseigne parisienne atypique du 20ème arrondissement. Nous avions déjà testé leur première salle, Recherche sous tension, et nous revoilà aujourd’hui pour la Théorie du chaos.
Le brief commence dans une petite salle déjà bien atypique, et une maitre du jeu qui l’est tout autant. Une histoire nous est contée : Swann, qui travaille du labo L.O.S.E.R, a pris, au cours de sa vie, des multiples mauvais choix qui l’ont menée ici aujourd’hui. Mais Swann a, dans son désespoir, créé une machine à remonter le temps. Nous allons donc repartir le jour de ses 6 ans, en 1969, et essayer de changer sa vie.
Première décision logique : nous allons repartir en 69 en tant qu’amis imaginaires de Swann, sinon 4 adultes dans une chambre d’enfant ça va faire un peu thème pédophile. Ou prêtre. Ou les deux. Nos styles sont assez énormes pour commencer l’aventure, on se sent assez bien. Je suis moi-même Papitrouille, un papillon citrouille. Attention à l’excès de confiance néanmoins : chacun de nos actes aura des conséquences.
Dans nos rôles, on découvre la chambre de Swann, bien décorée, et remplie de jouets en tous genres. On va pouvoir s’amuser avec tout ça, et avec Swann, dont la présence est le moteur du jeu. Un début de jeu très différent, et peu linéaire. Ça part de partout, et il va falloir ordonner pour comprendre l’impact dans la vie de Swann. Un début amusant, avec quelques manipulations rafraichissantes, et un joli décor, mais perfectible.
La suite de l’aventure, en adéquation avec la vie de Swann, change beaucoup. Les décors et l’ambiance n’ont plus rien à voir avec l’enfance. C’est globalement immersif, mais si on aperçoit que le fait maison a ses limites. Mais c’est aussi la marque de fabrique de l’enseigne, un fait maison agréable, pas forcément parfait. Mais s’ils n’ont pas de pétrole, ils ont des idées. Les énigmes sont également non linéaires, et présentes en grand nombre. Un côté un peu fouillis nous apparait, du coup.
L’espace-temps change encore une fois, et conclut joliment notre aventure.
Bilan
On retrouve tous les éléments distinctifs du style de l’enseigne dans cette seconde aventure, la Théorie du chaos.
Le jeu est role-play et doit être perçu comme tel pour pouvoir être apprécié pleinement. En venant ici, il faut connaitre le style de la maison : les décors sont bien faits dans le global, mais pas forcément dans le détail, car le cœur du jeu se situe dans les énigmes.
Elles sont ici présentes en grand nombre, de façon parfois désorganisée, et ont toutes un impact dans la vie du personnage, qui nous accompagne tout le long de l’aventure. Un parti pris tranché par la présence de Swann, mais très bien réussi par notre maitre du jeu.
Bref, des décors jolis, un grand nombre d’énigmes, avec beaucoup d’originalité dans la conception et la perception du jeu, mais surtout une aventure dans laquelle il faut s’immerger pour la savourer pleinement.
– Un thème novateur et bien pensé
– Une maitre du jeu très juste dans sa gestion du groupe, avec lequel elle interagit
– Des énigmes qui impactent directement l’histoire et la suite de l’aventure
– Des finitions moyennes par moments
– Un côté role-play, avec une présence externe dans la salle, il faut apprécier.