Scarabya
Fiche jouabilitE
Recommandation : 75% – Un jeu clairement familial cumulant les avantages : beau matériel, règles claires, prise en main facile, jeu rapide. Bref ça fonctionne bien ! Par contre le jeu peut souffir d’un manque d’interaction (à voir si on préfère les jeux chacun dans son coin ou pas, ça se vaut), et manque par contre vraiment de rejouabilité au niveau de sa mécanique pure.
Hasard : 85% – Un hasard présent sur le tirage des cartes. J’ai hésité avant de metre 85 % parce que c’est au final la « seule » part de hasard du jeu mais elle est importante.
Rejouabilité : 35 %– Une rejouabilité bien pensée au niveau des plateaux, réversibles. Mais des mécanismes trop répétitifs pour réellement donner envie d’enchaîner les parties. Dommage car il aurait suffi de peu, tout en restant dans un thème familial.
Interaction : 10% – La seule trace d’interaction c’est la course aux points. Après c’est vraiment du chacun pour sa poire.
Complexité : 50% – Des règles simples, bien expliquées, claires. Le jeu se joue vite et bien.
Stratégie : 75 % – Ici on va plutôt parler de planification et d’optimisation. Celles-ci sont très bien intégrées et forcent à la réflexion de façon intéressante et fluide.
Immersion : 60 % – Le thème est présent, mais c’est plutôt la mécanique qui est calée dessus. On cherche in fine à faire des parcs aux trésors mais après ça…
Qualité du matériel (jeu) : 90% – Là aussi du matos simple mais de qualité. On aime beaucoup les ambiances différentes des plateaux, vachement sympas. Les tuiles, style campements, sont sympas aussi, fourmillantes de petits détails aidant à l’immersion. On regrettera une boîte avec des rangements pas forcément adaptés.
Fiche jeu
Type : Compétitif / Placement
Nombre de joueurs : 2 à 4 (mode solo possible)
Durée : Entre 15 et 25mn
A partir de : 8 ans
Extension(s) disponible(s) : Aucune
Support : Des plateaux de joueurs et des tuiles à placer dessus.
Mécanique(s) de base : Placer ses tuiles de la façon la plus optimisée afin de créer des espaces clos sur son plateau de jeu.
Thème(s) : Archéologie / Tuiles
But du jeu / Aperçu des règles
Scarabya se joue de façon tout à fait symétrique : chaque joueur va placer son plateau de la même façon. Les joueurs vont ainsi ordonner leurs quatre tuiles (elles-mêmes composées de cases) dans leur plateau délimitant les bords du terrain. Et ce pour tous les joueurs dans le même sens (choisi aléatoirement, ou au choix d’un joueur). Enfin, ils doivent positionner dans les espaces prévus leurs rochers. Tous les joueurs commencent donc avec la même configuration et jouent simultanément.
Chaque joueur dispose également de douze tuiles identiques pour tous (rappelant des formes comme celles du Tetris). Au début d’un tour, on tire une des douze cartes du jeu. Chaque carte montre une des douze tuiles, celle tirée est celle que les joueurs doivent alors placer simultanément. La première tuile doit être placée au centre, les suivantes, au moins adjacentes à une tuile déjà placée (pas par les angles). Interdiction de placer une tuile en-dehors du terrain, sur les rochers, ou sur une autre tuile.
Le but est de créer des zones «enfermant » les scarabées présents un peu partout sur la planche, Pour qu’une zone soit valide, elle doit être entourée par des tuiles et/ou les bords de la planche et/ou les rochers, Enfin, elle ne doit pas dépasser 4 cases. Quand une zone est formée, on compte les points. Chaque scarabée dans une zone rapporte autant de points que le nombre de cases de cette zone (par exemple : Mathias termine une de ses zones en posant sa tuile : celle-ci fait 3 cases une fois close et contient deux scarabées : chacun vaut alors 3 points. Autrement dit, la zone ainsi créée rapporte 6 points).
Une fois les douze tuiles jouées (si vous pouvez placer une tuile, vous êtes obligé de le faire), on compte les points et fin de la partie.
Avis
Scarabya est un jeu extrêmement simple, rapide et facile. Le problème c’est que ses qualités sont aussi des défauts.
Scarabya est ainsi facile à prendre en main. Les tours sont simultanés, les joueurs progressent donc vite, il n’y a pas trop de temps morts. Les règles sont simples : on place la tuile révélée et on essaie de faire des zones rapportant le plus de points possibles. On connaît tout à l’avance : la disposition du plateau pour tous les joueurs, les tuiles utilisées. Il y a bien du hasard sur quelle est la prochaine tuile à jouer (et c’est très important) mais c’est surtout la planification qui est le moteur principal de ce jeu. Prévoir à laisser tel ou tel espace pour cette tuile, mais pouvoir en créer d’autres en attendant. Placer intelligemment ses tuiles, et prévoir quelques coups à l’avance, C’est plaisant, bien orchestré. C’est un peu tactique, mais pas trop. On est sur un jeu familial bien pensé : rapide, qui appelle une revanche, efficace, plaisant en jeu.
Par contre, on est sur un jeu très pauvre en rejouabilité. Pas sur la partie en elle-même, étant donné que les plateaux sont bifaces et qu’ils peuvent s’orienter dans tous les sens. On aura donc pratiquement jamais la même mise en place. Mais c’est surtout au niveau de la mécanique que la rejouabilité est très faible. C’est systématiquement la même chose, tous les tours, toutes les parties. Les douzes mêmes formes, à placer selon les mêmes règles à chaque partie. Et c’est d’autant plus difficile que l’interaction est quasi-nulle dans ce jeu, parce qu’il n’y a aucun intérêt à regarder les plateaux adverses, comme la pose de vos tuiles ne sera pas la même que la votre. Du coup, ici, après deux parties, on range le jeu, et on le ressort bien plus longtemps après. Une partie de temps en temps quoi. Dommage quand on pense qu’il aurait suffi de créer des modes de jeu asymétriques (ajoutant certes une belle part de hasard, mais créant un sentiment différent à chaque partie) ou même plus de tuiles, même si on n’en jouera que 12 maximum dans la partie.
Le matériel est simple aussi mais efficace. On apprécie les plateaux de différentes couleurs/ambiances agréables. Les reochers en durs, les tuiles épaisses sont bien utiles aussi. Un bon point pour le jeu.
Fiche technique
Année: 2018
Auteur(s): Bruno Cathala et Ludovic Maublanc
Illustrateur(s): Sylvain Aublain
Editeur(s): Blue Orange
J’adore Bruno Cathala mais la il ne s’est vraiment pas foulé !
Je joue avec des gens habitués à des jeux de plateau/société.
Et vraiment à la deuxième partie on s’ennuie ferme !