La dernière fois que nous sommes allés à Arcueil, c’était pour passer des examens, et on était moyen contents. Aujourd’hui on va chez Time Tripper, et on est un peu plus contents. Depuis le RER B Arcueil, il y a un peu de marche, ou la possibilité d’un bus direct. Rien d’insurmontable pour des parisiens aguerris. C’est pas la balade bucolique du dimanche, mais ça se mérite.
Time Tripper n’est pas une enseigne d’escape game pure, mais propose un subtil mélange entre Koezio, Fort Boyard et un escape game. Dans un très grand hangar, on nous remet des bracelets temporels, qui nous serviront à badger, et puis vidéo explicative : le jeu se joue, au choix, en 1h, 1h30 ou 2h. Il faut être entre 3 et 5 joueurs, et jusque 12 équipes pourront jouer en même temps. A l’intérieur vous attendent des « époks » : une époque/thématique qui va être matérialisée par 2 à 4 salles d’affilée. Il y a 7 Epoks composées de 17 salles en tout. Rassurez-vous, y’a de quoi faire.
Les compétences sollicitées : Danser, cogiter (surtout), buzzer, viser, traverser, escalader, grimper… En fonction des salles et des Epoks, une ou plusieurs de ces compétences sera sollicitée pour sortir au plus vite.
Le jeu propose 3 modes de difficulté : enfant (les défis sont adaptés), adultes (classiques) et experts.
Pour nos premiers pas, un vendredi soir, c’est pour l’instant assez calme. Le local est immense (1000m2, à peu près). Devant chaque Epok, quelques mots clés peuvent vous orienter sur les choses à faire. Ils sont néanmoins assez vagues, et on les oublie vite dans le feu de l’action.
Nos premiers pas sont déroutants : on ne sait pas trop quoi faire. Doit-on fouiller, manipuler ? Les réflexes sont là. Puis gentiment, au bout de 10 secondes, la lumière rouge. Épreuve ratée. On recommence, et rebelote quelques fois de suite, jusqu’à ce qu’on comprenne le fonctionnement de cette Epok. C’est là qu’il ne faut pas se décourager au début : bien prendre le temps d’analyser la salle. Une fois compris, tout va plus vite. Si vous passez dans une 2nde salle, puis que vous la ratez (très probable), il faudra tout reprendre depuis le début, mais vous connaitrez déjà les lieux, ça ne vous prendra que quelques secondes parfois !
Les décors sont très bien réalisés, et largement au niveau de (bons) escape game. C’est solide, vu le passage régulier et l’utilisation parfois musclée des éléments. Surtout, c’est très varié. 7 Epoks différents, 17 salles, et à chaque fois des différences. Ils n’ont clairement pas lésiné sur ce point.
Néanmoins, on n’est pas venu pour regarder des décors : les défis réalisés sont au coeur du jeu, et c’est également un pari réussi. Très variés dans leur difficulté, les défis sollicitent à chaque salle une compétence différente : parmi nos préférences, grimper, escalader, parcourir…Bref, un point fort comparé aux escape game, le jeu est clairement physique, on en sort en nage, mais reste accessible à tous. D’autres défis sont beaucoup plus cérébraux, quand d’autres miseront sur votre culture ou votre agilité.
Contrairement aux escape game, vous êtes seuls dans chaque Epok. Si vous êtes bloqués, personne pour vous secourir. Mais le jeu étant fait pour être dynamique, si vous n’avancez pas, la lumière rouge arrivera et vous pourrez recommencer. Entre les Epoks circulent quelques maitres du jeu, qui pourront vous donner quelques précieux conseils.
Bilan
Nous avions choisi 1h30 pour notre première venue, et ce n’était clairement pas de trop. On sortira heureux mais suants. A part quelques premières minutes à découvrir le concept et à s’adapter aux différentes Epoks et leur résolution, le reste est très fluide.
Nous sommes venus un vendredi en début de soirée, le nombre d’équipes présentes était limité, c’était parfait. Pas d’attente entre les salles (quand vous recommencez). Mathématiquement, il peut y avoir jusque 12×5 personnes, donc 60. Un samedi après-midi, c’est possible. Possibles attentes entre les salles, ce qui peut couper le rythme.
Sinon, c’est un concept hyper rôdé qui marche parfaitement : des salles très dynamiques, un système visuel de validation quand vous avez réussi, ou une lumière rouge quand c’est raté. Des défis variés, une part de physique importante, un bon cocktail qu’on valide complètement. Pour votre baptème, on vous conseille de prendre 1h30 au moins, pour bien profiter (promis, on n’a pas d’intérêt financier chez eux!).
Il se chuchote que si l’aventure continue de plaire, ils ouvriront un second étage, avec deux fois plus d’Epoks et de salles !
– Une aventure très intense
– Des défis variés dans chaque salle, avec des compétences sollicitées variées
– Un aspect aventurier avec les épreuves physiques