Après un professeur fou qui voulait tout détruire, nous allons cette fois empêcher un terroriste de détruire une ville. On ne pourra pas leur reprocher de ne pas être d’actualité. (Depuis, le nom de la salle ainsi que son histoire ont été modifiés, anciennement Attentats à Palamento City).
On est bien accueillis dans la grande salle de brief pour…un brief. Pour se sentir davantage immergés dans notre rôle de policiers/héros, on nous habille d’une veste fluo de signalisation, on s’y croirait. Vous serez également prêts si vous devez conduire un vélo de nuit. Pratique. On pénètre ensuite dans la première salle, la chambre de l’occupant. On peut rapidement se demander pourquoi être un terroriste fou empêcherait de décorer sa chambre aux goûts du jour. C’est donc plus Conforama que Roche Bobois. L’ensemble des salles manque donc, malgré une discrète bande-son, d’immersion. En dehors de ça, la manipulation est omniprésente dès le début. Elle est assez interactive et ludique. Certaines épreuves se font à deux et d’autres se font plutôt en individuel. C’est donc sur cet aspect que repose Police Academy de Palamento City.
Les énigmes proposées sont d’une difficulté accessible : les solutions ne sont pas trop tirées par les cheveux et demandent un peu de réflexion et de fouille. Ce dernier élément occupe une place mineure dans cette mission (attention en fouillant: pour coller au thème, il y a un peu de poussière – mais c’est un sacrifice à faire pour sauver une ville, tout de même). Cette salle peut donc être une bonne entrée en matière si vous voulez amener avec vous vos enfants pour une activité qui pourrait leur plaire un peu plus qu’une exposition sur l’influence des films tchécoslovaques sur le cinéma contemporain. Son aspect ludique est sa grande force. En revanche, cette épreuve se révélera moins adaptée si vous êtes plutôt réflexion que manipulation. De plus, la relative simplicité des énigmes ne conviendra pas non plus aux joueurs avec un peu plus d’expérience.
Le système d’indices est classique mais adapté. En revanche, ils ne vous entendent pas. Du coup vous pouvez les insulter tranquille et ils ne vous entendront pas poser des questions comme « vous pensez que j’essaie de rentrer la clé dans le cadenas? ». Vous repartirez de chez Happy Hour, non pas comme son nom l’indique avec 3 grammes dans le sang mais avec une petite photo de votre groupe. Pas de bol, la nôtre était floue. Enfin on est peut-être des personnes floues de base.
Bilan
Si vous venez ici en tant que joueurs expérimentés, vous risquez d’être un peu déçus à la sortie. La déco est trop discrète ou maladroite, ce qui rend l’immersion plus compliquée, surtout quand on compare à ce que d’autres enseignes peuvent faire. En revanche, si vous aimez la manipulation à fond, vous pourriez y trouver à peu près votre compte. C’est d’ailleurs là-dessus que Happy Hour Escape Game base ses salles. Elles peuvent donc être faites en famille ou éventuellement, pour débuter. L’histoire en elle-même n’a pas grand intérêt dans cette mission et donne plutôt lieu à un prétexte pour une suite d’énigmes, sans lien avec le protagoniste de l’histoire. L’accueil y est agréable et l’endroit bien situé dans Paris. Les game master remplissent leur rôle et envoient assez peu d’indices. Petit plus pour réussir la salle : il est mieux de venir équiper de ses 2 bras et jambes, vous en aurez besoin.
– De la manipulation
– Quelques éléments du décor abimés
– La déco, l’immersion
– Le manque de relief à cette histoire