Singin’ in the Game
Fiche jouabilitE
Recommandation : 75%. Singin’ in the game réussit le pari de renouveler les jeux d’ambiance, notamment dans un domaine, la musique, où la concurrence était peu variée. De bonnes qualités, et quelques défauts également.
Hasard : 90%. Entre les lancers des deux dés, et le tirage des cartes, on ne peut pas nier l’importance du hasard.
Rejouabilité : 85%. Le jeu est pourvu d’un nombre impressionnant de cartes. Entre les multiples catégories proposées (6), ainsi que le nombre d’artistes (260), vous n’aurez pas fait le tour de sitôt.
Interaction : 70%. Ça dépend réellement de la catégorie sur laquelle vous tombez. Certaines se jouent seul, ou avec son équipe ; alors que pour d’autres, c’est tous ensemble. Certaines manches avec des règles spécifiques viennent renforcer les interactions.
Complexité : 65%. Dans l’absolu, c’est un jeu simple et qui est pensé comme tel. C’est un jeu d’ambiance qui doit sortir facilement, et être compris tout aussi vite. Néanmoins, et c’est l’un de ses défauts, il y a finalement pas mal de règles, pas toujours limpides, et beaucoup de variantes et points de règles spécifiques à intégrer. Rien d’insurmontable, mais pour un jeu d’ambiance, c’est plus lourd que la norme. Une carte récapitulative aide néanmoins !
Stratégie : 15%. Tout de même assez peu de stratégie, si ce n’est de répondre correctement aux questions posées. La manche 3 propose de connaître l’artiste puis de s’évaluer sur sa connaissance de celui-ci, et il est donc possible de « viser » le score de l’adversaire, mais ça reste assez léger.
Immersion : 70 % – Rien d’extraordinaire, assez classique. Le jeu est festif, et le rendu visuel est cohérent avec.
Qualité du matériel (jeu) : 70%. Des cartes de qualité, une belle boîte avec une taille adaptée au nombre de cartes (contrairement à beaucoup de jeux d’ambiance sur ce point). On regrettera une piste de scores un peu cheap selon nous, et des pions cartonnés également. Des détails, car l’ensemble est tout à fait au niveau.
Fiche jeu
Type : Compétitif et coopératif / Musique
Nombre de joueurs : de 1 à 50, mais privilégié à partir de 4 joueurs.
Durée : 30 minutes
A partir de : 9 ans
Extension(s) disponible(s) : 2 extensions : » on augmente le volume » et « le volume est à fond ». Chacune contient plus de 260 nouveaux artistes ainsi que 18 à 20 jokers permettant de renouveler le jeu en ajoutant plus d’interactions et de coups bas.
Support : Des cartes et des cordes vocales.
Mécanique(s) de base : Trouver les artistes des chansons, trouver les chansons des artistes, et chanter à tue-tête.
Thème(s) : Chanson
But du jeu / Aperçu des règles
Singin’ in the Game est un jeu d’ambiance dont le but est de trouver des artistes, des chansons, et de les chanter.
Pour ça, le jeu dispose de 6 catégories : années 60-80, années 90 à nos jours, musiques urbaines, artistes atypiques/répertoires farfelus, tubes inoubliables et comédies/films d’animation. Franchement avec ça, il y a de quoi faire et de quoi contenter tout le monde.
Le ou les joueurs d’une équipe joue chacun leur tour.
Le jeu se passe en 3 manches :
- Première manche: trouver et/ou fredonner le ou les titres d’un artiste. 1 point par titre, et 1 point si vous fredonnez avec (l’équipe adverse contrôle si le chant correspond au titre donné). L’équipe ou le joueur lance les deux dés (un de 20 faces, l’autre de 6). Le dé de 20 faces va lui donner la catégorie, le dé de 6 faces va lui donner le nombre de propositions qu’il peut faire :
Dans cet exemple, je vais pouvoir donner 4 titres, et les fredonner, dans la catégorie « musiques urbaines ».
Puis c’est à l’autre équipe de jouer.
- Deuxième manche: Cette fois, le joueur ou l’équipe va devoir trouver un artiste à partir de ses chansons. Il lance les 2 dés : le dé 20 indique toujours la catégorie, et le dé 6 indique la chanson qui va être donnée au joueur pour retrouver l’artiste.
Dans cet exemple, ma catégorie sera « de 90 à nos jours », avec le chanteur « Kendji Girac » (oui, pas de bol). Le dé 6 m’indique quelle chanson on va me donner pour trouver ce dernier. Ce sera donc « Color Gitano ». Si je trouve, c’est 5 points. Et 2 points de plus si je chante/fredonne la chanson ! Si on ne trouve pas, un autre indice peut être dévoilé, pour un peu moins de points.
Puis c’est à l’autre équipe de jouer.
- Troisième et dernière manche: Trouver le plus de titres d’un artiste, et obligatoirement les fredonner/chanter. Un joueur lance le dé 20 (pas de dé 6 à cette manche), qui va définir la catégorie. Une carte de la catégorie est retournée de sorte à ce qu’on ne voit que l’artiste. Les équipes vont enchérir sur le nombre de titres qu’ils peuvent donner/chanter pour l’artiste sorti. L’équipe donnant le plus gros nombre doit alors citer/chanter le nombre de titres énoncés, et gagne autant de points que de titres cités/chantés. Si l’équipe n’arrive pas à citer/chanter le nombre de titres avancé, elle perd le nombre énoncé en points. L’équipe adverse contrôle si le chant correspond au titre donné.
Dans cet exemple, la catégorie est « de 60 à 89 », l’artiste « Patrick Bruel » est révélé, mais pas ses chansons. Nous enchérissons sur le nombre de titres qu’on peut citer/chanter, mon équipe l’emporte avec 4 chansons à citer/chanter. Si nous y arrivons, on gagne 4 points, si non, on en perd 4.
Le joueur ou l’équipe ayant le score le plus haut à la fin de la 3ème manche remporte la partie.
Avis
Singin’ in the Game est un vrai et pur jeu d’ambiance. Il s’attaque à une thématique universelle à tous les âges, tous les genres et tous les styles : la musique. S’il n’invente rien dans ce jeu, l’auteur renouvelle avec plaisir le concept des jeux de société musicaux. Comme souvent, le but premier ressenti est de s’amuser, et l’objectif des points de victoire peut être secondaire.
Avec 3 manches de jeu distinctes, les parties durent en général 30 minutes. Une durée idéale pour ce style de jeu, et ainsi ne pas avoir le temps de s’ennuyer. Le jeu dispose d’une grosse rejouabilité avec 260 cartes/artistes, chaque artiste comptant 20 chansons sur sa carte (on vous laisse la joie de calculer). Les thèmes sont variés, peut-être même trop variés ? En effet, c’est sa force, mais aussi sa faiblesse. Les artistes cités dans le jeu vont des années 60 aux artistes contemporains, en passant par la musique urbaine, les artistes atypiques et j’en passe. Tout le monde peut donc se retrouver dans ce jeu, quelque soit son âge ou ses goûts. Mais une telle variété, (et je rappelle qu’on ne choisit pas sa catégorie), peut régulièrement bloquer le joueur avec des artistes dont il n’a jamais entendu parler. Une fois ou deux fois, ça passe, mais si vous n’avez pas de chance, ou peu de culture musicale, cela peut changer votre ressenti de la partie, et votre score final. Néanmoins, il peut complètement possible de choisir ses thèmes, et donc d’en enlever d’autres.
La variété des 3 styles de jeu des manches offre des situations amusantes, à l’instar des 3 manches du Time’s Up. L’équilibre est trouvé entre compétition et coopération.
On retiendra en défauts des règles finalement pas si simples que ça, et donc pas si accessible aux joueurs les plus tout publics qu’on connaisse : nos parents par exemple … Pour un joueur, même occasionnel, ça reste très compréhensible. Puis au niveau du matériel, on émet également quelques réserves sur la piste des scores, ainsi que les jetons cartonnés des points. Sur le reste, c’est un sans-faute.
Singin’ in the Game, pour un budget raisonnable, environ 30-35€, vous propose des parties d’une durée parfaite pour vos soirées en amis, avec assez de cartes pour découvrir le riche patrimoine de la chanson française, même si on aimerait parfois n’avoir pas tout vu.
Fiche technique
Année: 2018
Auteur(s): Benjamin Lavie
Illustrateur(s): Jokercolor
Editeur(s): Fée Mumuz’