Comme disaient nos ancêtres, ça nous ferait du bien une petite guerre. Pendant le Festival International du Jeu à Cannes, on s’est dit qu’on allait pousser jusqu’à Nice, après une très bonne première salle, l’Affaire Robert Hart. Cette fois, c’est le patriotisme qui nous appelle, si ce n’est De Gaulle en personne.
Nous sommes en juillet 1944, avec quelques loubards, on fomente un sabotage contre l’occupant nazi. On pénètre donc discrètement dans une première salle. On a un complice à l’extérieur, on va essayer de lui transmettre quelques infos utiles.
La pièce dans laquelle on évolue est plutôt simple : son aspect basique suffit à coller au thème. Ils ont rajouté quelques meubles, et le tour est joué. Petite ambiance sonore discrète mais importante, tirée d’archives réelles.
Nos premiers réflexes sont de ne pas écouter ce que nous avait dit notre complice. Après l’avoir ignoré pendant un moment, on se met au travail et on avance bien. Les énigmes, dès le début, font partie intégrante de l’histoire. Chaque énigme résolue s’intègre dans l’histoire globale et pourra influencer la suite de l’aventure.
L’influence de vos choix va jusqu’à diviser le jeu en 2 scénarios, qui peut donc être rejoué une seconde fois. Si le début sera identique, la suite n’aura plus rien à voir.
Sous la constante pression des boches, on commence à obtenir des informations importantes. Les énigmes sont toujours très bien imbriquées dans l’histoire, et ce, sans anachronisme, avec des mécanismes possibles et réels pour l’époque. La salle a été conjointement créée avec le Musée de la Résistance Azuréenne, donc la partie historique est validée par la street.
On notera un certain manque de folie, ou d’effets impressionnants pour rendre la partie plus unique. La pression est bien transmise par le jeu, mais on ne la ressent pas toujours.
Bilan
Nice Résistante est donc une aventure portée par son histoire, d’une véracité sans faille, et validée par les autorités dans le domaine : ceux qui ont fait la guerre.
La grande force de cette salle repose dans la parfaite intégration de ses énigmes dans le scénario. Elles sont crédibles, et imbriquées dans des éléments historiques. Et en plus, elles sont originales.
Les manipulations sont bien pensées, et fun à faire. La salle manque parfois d’un grain de folie, dans les effets notamment. Mais c’est une salle historique, sans être chiante, ce qui pourrait être une caution morale pour amener vos enfants dedans.
– Une salle réalisée avec l’appui du Musée de la Résistance
– Des énigmes historiques mais originales et funs
– Un manque de folie, notamment à la fin.
-Décor travaillé avec des éléments historiques mais qui manque aussi de folie notamment dans son agencement.