Voilà un nom qui nous plaisait bien : La Tête Chercheuse. A quelques encablures de Bordeaux, ils sont situés à Lacanau, ville connue pour le surf et les surfeurs, mais pas grand chose d’autre.
Ils nous avaient prévenus : même si vous avez de l’expérience, Pixel est une salle tellement différente qu’elle va vous dérouter. Traduisez : si vous perdez, chialez pas. La propriétaire nous explique : on a réussi à pénétrer dans un monde parallèle, Pixel, pour y dérober une pierre philosophale, un artefact qui nous permettra de vivre pour toujours, plutôt cool. Du coup, on relativise vachement le report de l’âge à la retraite. Pour nous aider, Edgar, le gardien des lieux.
La différence de la salle commence dès l’entrée : on enlève nos chaussures ! Alors que j’avais claqué mon meilleur style, je rentre dans la salle avec des chaussettes dépareillés et troués de Mickey hiver 99. La patronne nous bande les yeux pour le passage, habituel pour nous, dans un minus et vortex. On ouvre les yeux et effectivement, c’est complètement différent. Tellement différent qu’il nous faut plusieurs minutes pour juste commencer la salle, et comprendre son fonctionnement si particulier.
Déjà, pas de fouille. Alors que c’est souvent un élément pour commencer les salles, il est ici absent. Dès le début, seules l’observation et la manipulation pourront vous faire avancer. Evidemment, des manipulations inédites vu la physionomie de la salle.
Pour nous surveiller, et guider notre avancée, Edgar est présent presque physiquement. Pas franchement bel homme, on apprécie sa voix suave et robotique. Tout ce qui sort de sa bouche a l’air grave, même quand il dit « y’a que chez Flunch qu’on peut fluncher » (mais il dira jamais ça, c’est pas le genre à regarder w9 à 14h un lundi). Car Edgar n’est pas que là pour nous guider, il nous explique aussi le contexte de notre aventure et son histoire. Les détails qu’il apporte immerge vraiment le joueur dans l’atmosphère générale.
Les créateurs l’ont voulu comme tel et c’est réussi : on est à la limite de l’escape game et du jeu vidéo. On ne peut que noter (et apprécier pour nous) les références plus qu’appuyées aux débuts des jeux vidéos. Les actions rappelleront aux plus nostalgiques d’entre vous certains jeux. Pour les autres ça vous rappellera rien mais ce sera rigolo quand même. Car ce sera vraiment l’ensemble de votre corps et votre esprit qui sera sollicité pour récupérer la précieuse pierre philosophale, que déjà Voldemort voulait. Donc très prisée.
Bilan
A la limite de l’escape game, La Tête Chercheuse propose une aventure immersive courte mais intense.
Très proche du jeu vidéo sur certains aspects, la salle vous demandera d’utiliser vos yeux comme vos oreilles et votre corps.
Très déroutante, surtout pour les équipes habitués des escape game, vous ne fouillerez pas cette salle. Idéale pour jouer à deux, et c’est rare, on ne peut qu’aimer cette nouvelle facette de l’escape qu’ils nous proposent.
Si on resterait bien un peu plus que 30 minutes, c’est également une salle à un tarif accessible de 12.50€ par personne, pour une aventure complète.
– Une salle complètement unique, et déroutante
– Une histoire immersive et bien mise en scène
– Des bonnes manipulations, qui rendent la partie dynamique
– Pas de fouille, une salle tellement éloignée de l’escape game classique qu’il faut le savoir avant pour les joueurs expérimentés