Un Escape Game Harry Potter, ça vous tente? Et bah prenez l’Eurostar, le tunnel sous la manche, la gare St Pancras et démerdez-vous. Ici, droits d’auteur obligent, il s’agit d’un escape game « inspiré » par l’univers de J.K Rowling. L’inspiration est évidemment très appuyée donc vous retrouverez beaucoup de références et objets du film.
Pour pouvoir vous ridiculiser avec une tunique de magicien, il va falloir aller à la Défense. Team Break mise sur le quartier d’affaires, pour attirer les nombreuses entreprises du coin, et les rares habitants. L’enseigne s’est basée dans le centre commercial et dispose de grands locaux. Et proposerait des aventures pouvant accueillir jusque…12 joueurs. Oui, deux fois plus que l’escape moyen. Peuvent-ils réussir à créer une salle capable d’occuper 4 joueurs, comme 12? (problématique niveau philo, terminale L)
Voilà, comme ça, c’est dit. Si vous êtes douze et que vous voulez jouer tous ensemble, prenez deux salles, ou faites avec basket avec deux arbitres.
Notre game-master, avenante et bien dans son rôle, nous explique l’intrigue : Pedro et Olga s’intéressent à la magie noire à des fins pas tops : contrôler le monde. « Seul des supers sorciers pourront rivaliser avec leurs dangereux pouvoirs ! » Voilà la phrase de fin de Team Break qui s’inspire des conclusions de la pub Prince de LU.
Pour la salle, Team Break nous fait rêver des photos très séduisantes de l’univers. Le verdict : mi-figue, mi-raisin. Oui, on déteste aussi cette expression. D’un côté, ils vous offrent des décors somptueux et impressionnants comme le train Poudlard Express, très imposant. De l’autre, on retrouve une salle, pas si vieille, en mauvais état et fragile. En lisant un papier collé au mur, j’ai tout simplement fait bouger tout le mur du préfabriqué, pas très rassurant. Si on fait abstraction de ça, on retrouve tout de même plusieurs beaux éléments, comme un intérieur de trains ou une pensine (là où ils rangent leurs souvenirs pour les débutants de la saga).
Côté énigmes, difficile de juger. Les énigmes, créées à l’ouverture de la salle, ont changé. Pourquoi? des objets abîmés non remplacés, un décor défaillant, ils se sont adaptés. Plutôt que de changer la casse, ils vous servent une soupe d’énigmes sur papier plastifié. Indisgeste. Alors que certaines manipulations auraient pu, avec des réparations, vraiment faire fort effet, on est déçus. La salle propose plusieurs manipulations intégrées à l’univers, parfois avec succès. On remarque aussi que plusieurs énigmes peuvent être résolues rapidement de façon détournée. Mais à la limite, ça fait partie du jeu.
Vous allez vous dire, ils sont pas sympas quand même avec la salle du petit sorcier qui se tape pas Emma Watson. Si on est si critiques, c’est que la déception est grande. Avec un gros bugdet, un thème riche, le résultat aurait pu être top. Raté.
Bilan
C’est tout en costume (ça, c’est sympa) qu’on sort relativement tranquillement de cette salle, qui offre un challenge modeste. Nous étions 5, et on n’était pas tous occupés. Donc, 5 joueurs, sur cette salle, nous parait suffisant en terme d’énigmes. En terme d’espace, vous pourriez pousser jusque 6.
Le décor, point fort de cette aventure avec des grosses créations, est terni par de nombreuses réalisations fragiles et un préfabriqué tremblant. Résultats des courses : des énigmes originales modifiées en énigmes papier plastifiées.
Les fans de la série apprécieront tout de même des nombreux objets et références aux livres. Pour les autres, une salle dispensable dans l’océan des escape parisiens.
– Une locomotive très réussie, ainsi que quelques autres réalisations
– Un accueil réussi avec des game master bien dans leur rôle
– Une salle fragile, avec des objets qui dysfonctionnent
– Des énigmes modifiées à cause de la casse, du coup papier plastifié omniprésent
– Pas du tout adapté aux groupes de plus de 6 joueurs
