Masterio, cette nouvelle enseigne du 14ème de Paris, a ouvert durant le Covid-19. Déjà, on sent leur âme d’aventuriers. Ils cherchent justement une compagnie de courageux au profil atypique pour réactiver une pierre de lumière. Facile, on est justement spécialisés dans le domaine.
Nos maitres du jeu distribuent les rôles au physique : un nain grincheux, un ranger peureux, un barde agaçant ou un mage incompétent. Chez nous, certains cumulaient les adjectifs. La joyeuse troupe du Téléthon part à la découverte du donjon. A vos dons.
L’aventure commence avec un peu d’observation et une énigme d’une étonnante simplicité. Ce qui nous a donc pris un moment.
Deux choses frappent (littéralement) le début de l’aventure :
– Des décors très réalistes
– De l’humour. Et j’aime l’humour.
Les premières minutes dans l’aventure laissent deviner une aventure très linéaire et coopérative. Une difficulté modérée, dans une pénombre assumée. En parallèle, l’enseigne nous propose une quête secondaire, un classique du jeu vidéo adapté à l’escape game. La quête secondaire, c’est un équilibre à trouver : ça doit rester assez léger pour que les joueurs ne fassent pas que ça, mais pas trop discret pour qu’ils l’oublient. Et Masterio semble avoir trouvé le juste milieu !
Tous les temps faibles des aventuriers, ou les moments où certains décrochent, ont été d’autant occasions de se (re)focaliser dessus.
La suite de la découverte de ce donjon surprend : les énigmes changent de gamme. Plus nombreuses, moins linéaires et plus dynamiques. Après une période de relative sérénité et linéarité, on passe la vitesse supérieure, dans la joie et la bonne humeur. Toujours dans une atmosphère qui entremêlent des décors sublimes avec des touches discrètes – ou pas – d’humour.
Bilan
La Pierre de Lumière, première création de Masterio, est une réussite.
75 minutes de jeu, nous en sommes sortis ravis.
Ca commence par une distribution des rôles à l’importance humoristique pleine. Une quête secondaire de tous les instants, qui ne prend jamais le pas sur le jeu.
Des décors vraiment réussis, du début à la fin, dans un thème qu’on voit rarement : l’heroic fantasy. Un thème connu pour se prêter à l’humour et aux références diverses et variées, et ils ne se sont pas gênés. On sentait, à notre passage, l’enseigne en rodage sur sa gestion du game mastering et des indices. Mais rien de rédhibitoire.
On attendra avec impatience, et quelques standards, la 2ème salle !
– Un thème bien pressenti, et bien adapté : dans les décors, dans les références et dans l’humour
– Une quête secondaire intéressante
– Des goodies vraiment chouettes à la fin
– Une aventure complète et intense
– Un game-mastering à améliorer