Echappe-Toi Bordeaux

La malédiction de la grosse cloche

Et de l'escape raté

Après l’expérience ratée du château trompette dans cette enseigne, leur salle la plus ancienne, on teste la plus récente. On espère trouver un peu moins de choses à redire parce qu’on aime aussi faire des compliments, oui.

Bon l’accueil, lui, n’a pas changé. C’est assez furtif, voire expéditif. L’actrice, vêtue différemment, nous fait rentrer dans la salle avec elle pour nous expliquer, théâtralement, le scénario pendant 5 minutes. Je préfère vous dire qu’il faut être réceptif au genre sinon ça peut être un peu gênant. Surtout à deux. Cette fois, l’horloge, symbole de la ville, ne sonne plus. Elle ne peut plus prévenir les habitants des catastrophes qui guettent la ville, nous sommes au 18ème siècle.

Attention les yeux, la déco du 18ème c’est vraiment pas ce qu’on imagine, ou alors y’en a qu’ont loupé les cours de M. Moreau (oui, c’était mon prof d’histoire du coup ce sera le vôtre aussi). Des murs placo d’un jaune assez strange. Par la suite, c’est pas plus glamour, même s’il y a quelques éléments plus travaillés et en adéquation avec l’époque. Les éléments de déco, plutôt réussis, sont finalement trop peu présents et le reste du décor, fade. Et historiquement proche de Ikea. Enfin bref, déso, mais on se sent pas trop immergés dans l’époque. Même si l’actrice, elle, est fringuée d’époque.

L’élément sur lequel la salle a misé, c’est la manipulation. Pas non plus omniprésente, on en remarque à quelques reprises. Rien de foufou mais ça fait l’affaire, des petits mécanismes classiques qui se laissent utiliser, pour ouvrir des portes ou autre.

Les énigmes, c’est une autre affaire. Pour atteindre leur objectif 3% de sortie, ils ont sorti le grand jeu. La salle commence d’ailleurs par une grosse énigme qui fait appel à de l’observation, du hasard et des qualités de cartomancie. Avoir Mme Irma avec soi est donc un avantage significatif pour atteindre la fin. On passe donc la première salle assez vite, sans vraiment comprendre comment. L’explication de l’énigme nous laissera d’ailleurs perplexe. Bon, pour la seconde salle, c’est un peu la même chose. Des éléments pas évidents à relier entre eux, et pas beaucoup de sens. L’aide apportée a d’ailleurs été assez limitée : obligée de gérer plusieurs équipes à la fois, on n’a vu notre actrice que deux fois.

Bilan

C’est effectivement un peu meilleur que leur première salle, mais on ne peut pas dire que l’évolution soit flagrante.

Le décor, mis à part quelques éléments, est très basique et ne reflète pas du tout l’époque dans laquelle on est sensé être.
Les manipulations, elles, sont correctes. Présentes en quantité limitée tout de même, elles se laissent apprécier.
Les énigmes, c’est leur assurance que vous ne sortiez pas. Les premières, particulièrement, n’ont ni queue, ni tête. Ni même de corps, c’est dire.

Avec la possibilité de jouer avec d’autres, et un système de game master à visée lucrative, on sent toujours pas l’amour du jeu.

Les  add112

– Allez, on va dire les manips

Les  minus75

– Un décor anachronique et limité à quelques éléments. Pas de volonté d’immerger le joueur dans une ambiance à part.

– Des énigmes dénuées de sens, difficile à résoudre sans aide

– Une actrice qui jongle sur plusieurs salles, donc une aide limitée

L'escapeomètre

  • Décor / immersion 20%
  • Fouille 0%
  • Énigmes 10%
  • Manipulation 20%
2 Place de la Ferme Richemont, 33000 Bordeaux, France
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