Enseigné fermée.
1er janvier, 15 heures. 15 heures après le début de l’année 2018, nous en sommes déjà à 2 escape. On découvre une enseigne dont l’identité visuelle nous a intrigués : Lockdunum. Pour ceux qui ont été forcés par leurs parents à faire latin (ou à lire Astérix), vous aurez reconnu un subtil jeu de mots entre Lugdunum (Lyon) et Lock (fermer à clé).
On est accueillis par les deux créateurs de l’enseigne, dans une ambiance très sympa. L’espace d’accueil est spacieux et vraiment au goût du jour, on s’y sent bien. Même les créateurs sont cools, ça commence bien. Puis ils nous expliquent : il se trouve que notre pote Jean Moulin, aussi appelé REX, s’est fait choper par les méchants nazis. Pendant qu’il va se faire tranquillement tirer les gencives, on a une heure pour récupérer les preuves qui incriminent Rex et les détruire.
Avant même d’avoir commencé, Lockdunum mise donc sur un thème historique et sérieux. Un parti pris qu’on encourage, même s’il demande de la rigueur dans la création des énigmes et dans la cohérence du scénario.
On entre donc dans la pièce, à 4, et malheureusement, les déceptions ne se font pas attendre : l’espace de jeu est petit, étriqué, pas adapté pour un groupe comme le notre. 3 semble bien la limite physique de cette salle. On passe au crible le décor, qui ne tire pas son épingle du jeu : nous sommes en 1943, et l’immersion n’est pas au rendez-vous. Le plafond, le sol et les murs ne sont pas en adéquation avec le thème. On remarque la présence évitable de prise électrique, et notre source de lumière est, sous des airs anciens, récent et assez cheap.
Côté énigmes, on se régale pas non plus. Peu d’énigmes, peu de fluidité. La fouille est quasi-absente, tout comme les manipulations. L’aventure s’articule autour de quelques cadenas, et des énigmes un peu tirées par les cheveux.
Bilan
Dans une ville comme Lyon, où la concurrence est grande et surtout qualitative, cette salle nous apparait clairement en-dessous du niveau général.
Malgré un accueil très sympathique et des gérants qui aiment ce qu’ils font, le résultat n’est pas à la hauteur.
Dans un marché où les enseignes rivalisent d’originalité, une pièce unique à l’immersion insuffisante, et à la petite taille, c’est difficile à défendre.
Les énigmes, comme le décor, ne sont pas au niveau : répétitives et alambiquées, elles manquent de fluidité. La cohérence globale de la pièce ne joue pas en sa faveur, même si elle n’est pas anachronique.
Bref, même le prix ne suit pas, puisqu’elle propose des tarifs similaires aux autres enseignes pour une expérience d’une qualité moindre.
– Un thème historique et sérieux, mais maladroitement adapté
– Une pièce unique, et des décors en deçà du niveau actuel
– Peu d’énigmes et de cohérence
– Peu de fouille, peu de manipulation