Il n’y a des choses qu’on n’attend plus dans la vie : Half-Life 3, que Johnny Hallyday se décide à mourir, avoir une place assise dans le RER A à 8h15 et…La Pièce, round two.
Annoncée à un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, elle est là. L’odyssée de La Pièce, sur un thème astronomique.
On est accueillis par Louise, game-master décalée mais surtout malade, bravant la maladie pour nous voir. Une très belle preuve d’amour. Si tu nous lis Louise, on t’aime, même si tu nous as dit qu’on était nuls. Et moches. Elle nous fait le speech, tout en étant sous l’influence manifeste de substance pharmaceutique « Tous les 7 ans, les étoiles s’alignent et il est possible de traverser l’espace interplanétaire et se poser sur une planète distante » Après avoir envoyé un Rover, qui se chante joyeux anniversaire seul, il y a 14 ans puis un scientifique suicidaire il y a 7 ans, c’est notre tour.
L’entrée dans les lieux permet une immersion immédiate et le reste est oublié (ouais, carrément). On vient juste d’embarquer pour un petit vaisseau, réaliste de la tête aux pieds. Tout dans l’environnement à sa place, et rien n’est hors-thème. L’espace de jeu est plutôt réduit si vous êtes 5, mais ça peut être l’occasion de vous rapprocher physiquement. Il vous faudra vous familiariser avec l’ordinateur de bord, nécessaire à votre avancée dans l’inconnu… (trop de suspense dans cet article).
Par la suite, vous découvrirez des environnements aussi surprenants que réalistes. La salle vous tient en haleine tout au long de la partie grâce à des effets visuels et des décors poussés dans leur réalisation. Bref, rien ne dénote et on sent les moyens mis en place pour immerger le joueur dans l’aventure.
Les énigmes, elles, sont inhabituelles : vous allez devoir reprendre le fil de pensée du professeur qui vous a précédés dans ces lieux. Sauf que le mec n’a pas une prise de notes classique et s’est un peu amusé à vous compliquer la tâche. Si le début de l’aventure est relativement simple, et linéaire, la suite va vous demander plus de patience. Vous allez être face à une grosse quantité d’informations qu’il va falloir traiter et analyser peu à peu. Toutes ont leur place et forment une méga énigme de la mort. Cette énigme demande donc beaucoup de rigueur et de patience, car elle est tout sauf simple. Si on est contents de la résoudre, on peut perdre patience devant la complexité qu’elle propose, ou une personne peut se retrouver perdue dans l’avancée si elle n’a pas tout suivi (je ne vise personne).
Pour finir, un grand nombre de manipulations vous attend, du simple au plus complexe. Toutes les manipulations s’intègrent parfaitement au décor et au thème et permettent une salle sans cadenas.
Bilan
A la question « est-ce que ça valait l’attente? » nous répondrons oui ! On sort de La Pièce conquit par un décor hors-norme qui immerge le joueur au coeur du thème. Pendant 60 minutes, vous vous retrouvez réellement plongés dans un décor astronomique, du sol au plafond.
Si la salle, pour nous, n’est pas parfaite, c’est à cause d’une partie des énigmes un peu alambiquées et longues en milieu de partie qui pourrait venir casser un rythme de jeu fluide. Sinon, tout a du sens et on prend plaisir à résoudre les énigmes laissées par le professeur dans un décor comme celui-ci.
Si on rajoute de très bonnes manipulations astronomiques et une fouille particulièrement méticuleuse, qui joue avec l’environnement, on trouve une salle d’un grand niveau.
– Des décors ultra-réalistes très travaillés
– Des ambiances différentes et des effets visuels très aboutis
– Une fouille logique et méticuleuse
– Une énigme longue et complexe, susceptible d’en décourager un ou deux.