Cette fois, c’est sans nos acolytes Herr David und Frau Marianne qu’on se rend chez A Maze In, enseigne historique de l’Alsace. Presque autant que la cathédrale.
Tout comme leur confrère de Dooz, ils ont également misé sur un espace d’accueil qui met déjà dans l’ambiance. Il serait presque réducteur de qualifier A Maze In uniquement d’escape game, car on peut y trouver une « rest zone », une « work zone » et même « game zone » avant même le jeu (non, on a vérifié, pas de « ama zone » et encore mois de « phénylbuta zone »). Autant vous dire que vous pouvez passer la journée chez eux en changeant de pièces de temps en temps. Le tout est très réussi, la déco est cool et donne envie de s’y installer. Mention spéciale à la « game zone » où l’on retrouve notamment la PS1 ou encore la Gamecube et son célèbre Mario Kart, histoire de vous embrouiller avec vos amis avant d’entrer en piste !
Enfin bref, notre game-master, acteur pour l’occasion, nous fait le petit speech devant la salle (et devant les autres!), et nous enferme chacun dans une salle, attachés. En bref, votre équipe sera séparée dès le début et vous ne pouvez pas choisir les gens que vous aimez le plus. Objectif essentiel de la salle : coopérer avec le reste de l’équipe. Pourquoi? parce que l’un sans l’autre, vous ne sortirez pas. Dieu que c’est beau ce que j’écris. Vous avez une heure avant que le professeur Maze (original!) revienne et vous bourre de médicaments, donc c’est pas très sympa. De médicaments Sanofi, là, c’est carrément cruel.
Chacun de notre côté, on découvre le décor et chacun de son côté, on est déçus. Les murs, vaguement décorés, donnent une impression de saleté (bon à la limite, dans un hôpital psychatrique, pourquoi pas). Les éléments du jeu sont tous très fatigués et ont bien (trop) vécu. De nombreux objets sont détériorés et si on apprécie le seul pan du mur capitonné, c’est nuancé par des petits mots plastifiés pour dire de ne pas toucher. L’immersion, dans ces conditions, s’avèrent compliquée. Ce constat vient évidemment de la comparaison de ce qu’on a pu voir dans notre carrière, et là c’est décevant. On notera tout de même une bande-son sympathique et adaptée aux lieux.
Bon, cela dit, y’a autre chose que le décor dans une salle. Les énigmes ! Je n’irai pas jusque « bonne pioche » mais « pioche ». Du très grand classique des énigmes d’escape game. Pas de surprise pour nous donc, mais pour des débutants, ça fait parfaitement l’affaire pour se mettre dans le jeu. La difficulté est accessible. Au pire, si vous patinez un peu, votre game-master peut vous venir en aide via un écran dans la salle. Pratique. La fouille se résume à 2 cachettes, donc assez sommaire et la manipulation est discrète aussi. On ne sait pas si on a joué de malchance mais une des manips était endommagée et nous avons été obligés de la « contourner ».
Bilan
J’ai peur qu’A Maze In n’en est que le nom. Vous allez dire que je suis mauvaise langue et vous avez raison. Mais après autant d’escape game, dont une partie non négligeable était des hôpitaux psychiatriques, on sait qu’on peut faire largement mieux. Certes, on nous a argués que les Alsaciens étaient des destructeurs de salles, mais ça ne justifie malheureusement pas d’avoir des éléments détériorés et sales.
Le décor est donc très en-deçà de ce qu’on peut voir ailleurs, et les petites affiches « ne pas toucher » n’aident pas. Après, on ne peut indéniablement pas critiquer les énigmes proposées dans la salle, car ce sont des grands classiques du genre escape game. Autrement dit, pas mal si on débute l’activité et qu’on veut commencer par le début. Vous voyez qu’on peut être sympa quand on veut? Bon certes, on pourrait conclure en disant que la fouille est trop discrète, tout comme les manipulations. Mais on ne le fera pas.
On finira plutôt en disant que, malheureusement, le meilleur de la salle se trouve…en dehors. (pour cette salle ! Il en reste une autre et une de prévue pour plus tard, qui s’annonce ambitieuse sur le papier)
– Un accueil immense, agréable, pourvu d’une Gamecube, table de pingpong, PS1, bar…
– Des énigmes classiques et accessibles pour le plus grand nombre
– Des décors de mauvaise qualité, nombreux éléments de jeu détériorés, objets cassés…
– Des petites affiches « ne pas toucher » trop récurrentes.
– La room n’est pas assez insonorisée, et le fait d’entendre d’autres personnes lors du jeu n’aide vraiment pas à se sentir dedans.