Nous voilà à Strasbourg avec un dilemme qui est tout sauf cornélien pour nous : visiter le marché de Noël ou faire des escape game? Comme vous pouvez le voir, on a principalement choisi la 2ème solution même si oui, on a ramené quelques décorations locales d’Asie du sud-est. Ils ont vraiment l’air d’aimer l’Est français avec tout ce qu’ils leur fabriquent.
On a donc rendez-vous avec Dooz et je vous arrête tout de suite, notamment pour délai de faciès, mais on ne prononce pas [doze] mais « douze ». Comme le chiffre après le 11. Et avant le 13. Si là vous voyez pas je peux rien faire. Pour être sûr de ne pas se perdre dans le grand Est, nous sommes venus avec un local, que nous baptiserons Hanz car David préfère rester anonyme avec sa dulcinée Franziska.
On rentre par la discrète entrée de Dooz après être presque rentré dans un garage et avoir démonté trois pneus pour un indice. On est accueillis dans une première pièce déjà bien décorée, mobilier de goût et même des toilettes, c’est dire. Le décor va plus loin puisque les gérants sont eux-mêmes décorés. Mais on ne peut pas les toucher, enfin vous pouvez essayer mais un des deux fait du krav-maga, on vous laisse deviner lequel.
Pour nous expliquer la mission : une vidéo qui justifie à elle-seule l’interdiction aux moins de 16 ans ou aux personnes ne connaissant pas le petit Grégory, ce qui revient au même. La vidéo est la mieux réalisée qu’on ait vue jusqu’à présent. En bref, on est envoyés dans quelques années pour empêcher un virus de détruire l’humanité (non, pas Kev Adams, un autre virus). Avant d’y aller, petit passage obligé par le vortex temporel, plutôt chouette, on est dans l’ambiance. Nous voilà lancés dans l’aventure pour 60 minutes.
Le début commence doucement par une mise en jambe puis on attaque sérieusement. Les décors sont réussis pour la thématique et on sent qu’un réel soin a été apporté à certains détails. Après avoir stoppé des dizaines de virus, on a vu de tout comme décor et là, ça va plus loin que des traces de mains en sang sur les murs. Un « élément » du jeu est particulièrement travaillé et le rendu est superbe. Flippant mais réussi. Quelques frissons au programme. Surtout pour les âmes sensibles, dont nous ne faisons évidemment pas partie. La fouille sur les lieux est en apparence énorme.
Une multitude d’objets est présente sur les lieux pour vous compliquer la tâche mais également pour donner du relief au lieu, au scénario. Car ici, vous sentirez un scénario abouti avec plusieurs références pendant l’heure de jeu. Il y a assez peu de joujoux à manipuler, mais en revanche un bon nombre d’énigmes qui va vous occuper suffisamment. Cet escape se place clairement sur un niveau compliqué et il va falloir le mériter si vous voulez sortir. Le système d’indice fonctionne d’ailleurs sur demande de votre part. Attention à ne pas vous voir plus performants que vous ne l’êtes !
Bilan
Dooz, seulement le 2ème escape game de Strasbourg, nous propose d’emblée une salle aussi riche que compliquée. La taille très importante des lieux permet aux grands groupes de venir, si vous avez des amis. Ou de la famille, dans le cas échéant.
L’équipe a misé sur un scénario très solide et une mise en scène qui va avec. L’immersion commence dès que vous avez franchi leur porte. (celle d’en haut, parce que celle pour l’escalier n’est pas hyper immersive). Si on n’y trouve peu de manipulations, la salle mise tout sur ses énigmes, nombreuses et complexes.
Attention donc aux novices et aux équipes médiocres. La fouille fait également partie de l’aventure et s’avère assez marrante par moment ! Le détail apporté à certains éléments de la salle les rendent plus vrais que nature. Résultat : Bingo, banco, on a perdu ! Et oui, c’est dire la difficulté et notre niveau. Mais on a quand même le droit d’aller dans la très belle salle pour l’after, superbement décorée, avec un bar avec plein de bonnes choses.
– Un scénario très solide, agrémenté d’une vidéo réaliste
– Des éléments de décor très réussis
– Une enseigne immense et une salle très grande (on veut pas trop balance mais elle a plus d’une pièce dans son sac)
– Une difficulté relevée !
– Trop d’énigmes sur papier