Après avoir joué l’excellente Echoppe de Mme Ming, on nous installe, en attendant notre maître du jeu, dans un aéronef. Je ne suis jamais jamais monté dans un vrai, mais des indices m’ont permis de penser qu’il s’agissait en réalité d’un faux.
Après cette introduction atypique dans un engin, notre maitre du jeu nous brief : A bord d’un aéronef, notre capitaine décide de faire escale à Célestia. Néanmoins, à notre arrivée, la ville est mystérieusement éteinte. Grace à de solides connaissances en électricité, mon regard se porte tout d’abord sur les prises : non, ce n’est pas ça, elles sont bien branchées. Nous allons devoir enquêter.
On se retrouve donc dans un morceau de ville où la nature a repris ses droits (NB : se renseigner sur les droits de la nature, en cas de procès). L’Atelier des Enigmes a, depuis ses débuts, prouvé ses qualités en décor, et Célestia pourrait bien être son chef-d’œuvre. Plus qu’un mélange steampunk/coloré, l’enseigne se démarque en proposant des décors qu’on ne voit nulle part ailleurs.
Pour notre quête, nous sommes accompagnés par de petits livrets qui racontent, de façon illustrée, comment fonctionne notre environnement. C’est un fonctionnement qu’il peut être important de connaître : la partie est guidée à travers ces carnets. Votre observation et votre logique ne suffiront pas toujours, ce guide est indispensable pour avancer.
Habituellement pas fan des carnets, celui-ci nous parait assez digeste : magnifiquement illustré, il indique les étapes sans trop en dévoiler.
Une fois le mécanisme de la salle compris, il ne vous restera plus qu’à valider les étapes, jusqu’à l’apothéose. Pour y arriver, la salle mise sur des mécanismes précis et originaux. Les énigmes s’inscrivent dans une logique parfaite et surtout, très poétique. Si quelque chose se dégage de cette salle, c’est bien ça. Pas d’effet waouh, mais de l’émerveillement. (je suis un peu poète dans l’âme vous avez dû le sentir).
Ce n’est pas seulement les énigmes qui apportent ce côté magique, mais elles sont portées par une bande-son parfaite, créée sur mesure, ainsi qu’un jeu de lumière à toute épreuve.
Bilan
Célestia, la ville oubliée, est tirée d’un très bon jeu de société éponyme. Il est rare que les adaptations soient au niveau, mais ici, elle est carrément au-dessus.
N’ayons pas peur des mots : pour nous, Célestia est la meilleure salle de l’Atelier des Enigmes.
L’enseigne ne reste jamais dans sa zone de confort : chacune de ses salles est unique en France, dans son thème et/ou sa conception.
Célestia ne fait pas exception. Sur le papier, une ville steampunk/colorée, ça semble casse-gueule. Et le résultat est grandiose. Grandiloquent. Loquent. Portés du début à la fin par une poésie qui nous transporte, la salle propose des énigmes linéaires, soutenues par de petits carnets.
Ces carnets guident votre aventure jusqu’à la fin. Vous y découvrez des énigmes accessibles mais magnifiques, des manipulations complexes mais pas compliquées (pas sûr que ça veuille dire quelque chose ça), une bande-son sur mesure, aux airs de Miyazaki, et un jeu de lumière unique.
Bref, un vrai coup de coeur pour cette salle, qui s’installe dans le Top 15 France !
La note du pro : allez-y à 3/4 joueux max pour en profiter le plus.
– Un décor aussi atypique que magnifique
– Une ambiance unique, poétique
– Une bande-son sur mesure, des jeux de lumière superbes
– Un final en apothéose
– La partie est guidée via un carnet. Aussi beau qu’il soit, il faut aimer, ou du moins accepté, de le suivre.