C’est déjà un accueil qui détonne : nous sommes attendus par le maire de la bourgade Pichucalco. Il a un problème de taille : sa ville est pourrie. Accrochez-vous, il la compare au Havre. Chaud. Il nous a engagés comme ambianceurs pour réaliser la plus belle Fiesta de los muertos et raviver la splendeur passée de la ville.
Un pitch rafraichissant. D’extérieur, on appréciera l’effort pour immerger le joueur. Clairement, on ne peut pas se tromper de porte. D’intérieur, on apprécie également. On découvre un petit village pittoresque très mignon, très coloré. En revanche, nulle âme ne l’arpente.
Les énigmes – parfaitement intégrées – accompagnent la découverte de l’histoire des lieux et des habitants. ça regorgne de détails, et la statue commémorative, qui évoque une oeuvre cinématographique, est vraiment superbe.
Comme dans le Bar Clandestin, notre maitre du jeu, ou que dis-je, notre maire du jeu, nous accompagne tout du long. Entre interventions superflues et indices, c’est encore une fois une réussite.
Passé la fouille vicieuse, l’aventure prend un autre tournant, qu’on ne saurait qu’apprécier. Et ne pas vous le spoiler divulgacher. La fin du jeu reprend les codes entrevus dans leur autre salle avec une énigme finale intéressante, mais encore une fois, répétitive et punitive.
Bilan
Une aventure sous forme d’histoire à raconter : celle d’un village déserté et de ses habitants fantômes. Dans une ambiance mexicaine respectée et un décor rempli de couleur, El Dia de los Muertos est une très bonne salle.
Elle est à l’image de son thème : familiale. Les énigmes sont accessibles et seules une ou deux demandent une bonne réflexion. La salle est plus orientée sur sa fouille et ses manipulations, nombreuses.
Si le final nous a semblé punitif et pas adapté, le reste de l’aventure est une vraie réussite ponctuées d’effets visuels et de détails. Merci au maire de nous avoir fait venir !
– Un thème original et très bien respecté
– Un décor plein de couleurs et de poésie
– Un twist très sympa
– Un maitre du jeu qui fait partie de l’aventure
– Un final qui peut encore diviser, et punitif dans tous les cas